Synopsis

À travers une rétrospective de la Nouvelle-France depuis la fondation de Ville-Marie (la future Montréal) en 1642, jusqu’à la signature de la Grande Paix en 1701, Fleur de lys, feuille d’érable est un roman historique qui mêle fiction et réalité, mettant en scène la situation difficile des premiers colons et décrivant leur parcours dramatique: le charpentier de génie, le soldat devenu fermier, la femme éprise de liberté, le jeune noble investi d’une mission divine, la missionnaire laïque, le coureur de bois et d’autres, qui s’entrecroisent et côtoient au cours de leurs périples les tribus autochtones (Algonquins, Hurons et Iroquois) ainsi que des personnages dont le rôle fondamental a façonné l’histoire tumultueuse de la Nouvelle-France, comme Maisonneuve, Talon, Frontenac, Bourgeoys…..tous déterminés à accomplir leur destinée dans ce Nouveau Monde délaissé par le royaume de France, miné par des conflits sanglants, marqué par un environnement hostile et souvent cruel, mais béni par des rencontres prodigieuses.
Si la férocité y règne, la foi y a aussi sa place de choix, et l’amour finit par l’emporter sur le reste.
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Extrait
Je garde toujours en tête les récits relatés par mon entourage sur ce conflit fratricide qui avait ensanglanté et endeuillé le royaume durant trente-neuf ans : les églises prises d’assaut, nettoyées de leurs images et de leurs ornements puis brûlées ; les crucifix traînés dans les rues et fouettés sur les carrefours ; les centaines de conjurés qui criaient « Mort aux papistes ! » ; les attaques catholiques dans les agglomérations ennemies où les habitants étaient mutilés à coups de haches, défenestrés ou précipités dans les puits ; « Sanguis fluit » (le sang va couler) qu’inscrivaient les protestants sur les murs alors que les catholiques marquaient d’une croix rouge les maisons des hérétiques qu’ils pillaient puis incendiaient ; les bûchers dans lesquels on jetait des hommes et des femmes accusés de sorcellerie. Au total, huit guerres de religion qui avaient engendré des millions de morts, victimes de la violence, de la famine et de la maladie.
Pour Henri IV, Paris valait bien une messe. Pour moi, la Nouvelle-France, véritable chasse gardée catholique, en valait la peine aussi.
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